On n’est pas quadruple champion du monde par hasard : imprégné par le doute à la veille du départ de cette épreuve, Sébastien Loeb a une nouvelle fois été magnifique et remporte au Mexique sa troisième victoire consécutive.
Il a vite chassé de son esprit cette histoire de moteur défaillant pour se concentrer sur la bagarre avec Jari-Matti Latvala. Il creusait ensuite un écart décisif le samedi matin avant de contrôler tranquillement son avance le dimanche. Du grand Sébastien Loeb en somme. Il comptabilise aujourd’hui 38 victoires en Mondial et revient à un petit point de Mikko Hirvonen au championnat du monde Pilotes…
Le Finlandais est censé être le chef de file de l’équipe Ford en 2008 mais c’est bien Jari-Matti Latvala qui a marqué les esprits au Mexique. Dans la foulée de son succès suédois, il a mené la vie dure au quadruple champion du monde durant un jour et demi, avant de connaitre des problèmes de turbo. Il se retrouvait alors à la troisième place, à bonne distance du leader…
Mikko Hirvonen a eu le désavantage d’ouvrir la route le premier jour et de jouer le rôle du balayeur. Mais ce n’était plus le cas les deux jours suivants, et le Finlandais n’a pas su réellement en profiter. Il est apparu moins solide que son jeune équipier et a fini par taper une pierre qui lui coûtait une crevaison. Dans la même spéciale, il crevait à l’arrière droit et sortait dans un champ, perdant quelques secondes supplémentaires…
Chris Atkinson a signé un seul meilleur temps : c’est plus pour l’anecdote car c’était sur un passage de la super spéciale. N’empêche, l’Australien a été d’une régularité exemplaire et n’a commis aucune faute. Cette nouvelle maturité lui vaut une deuxième place finale pleine de promesses…
Son équipier ne fut pas verni. Après plusieurs problèmes mécaniques – freins, embrayage – Petter Solberg abandonnait au cours du deuxième jour, demi-arbre de roue cassé. Il repartait le lendemain pour cueillir un petit point au championnat Constructeurs, malgré trente minutes de pénalités…
La première journée a été terrible pour les rangs du WRC. Les deux Suzuki abandonnaient définitivement, suite à des problèmes moteur, les mêmes qui empoisonnent l’équipe Suzuki depuis le Monte-Carlo ! Gigi Galli sortait de la route et ne pouvait repartir, caisse trop endommagée.
Quant à Dani Sordo, le premier à partir à la faute au bout de quelques kilomètres chronométrés, il écopait de quarante minutes de pénalités le vendredi soir. Au bout d’un long chemin de croix, il échoue finalement à la 17e place et 9e des pilotes nominés…
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